Le ROSIER - plante mellifére

le rosier plante mellifère

Les rosiers, ou églantiers, forment un genre de plantes, le genre Rosa de la famille des Rosaceae, originaires des régions tempérées et subtropicales de l’hémisphère nord. Ce sont des arbustes et arbrisseaux sarmenteux et épineux. Suivant les avis souvent divers des botanistes, le genre Rosa comprend de 100 à 200espèces qui s’hybrident facilement entre elles1.

Plusieurs espèces et de nombreux cultivars, issus de mutations ou de croisements, sont cultivés comme plantes ornementales pour leurs fleurs, les roses. Celles-ci constituent la plus importante catégorie des fleurs coupées, vendues chez les fleuristes2, mais les rosiers sont aussi cultivés pour la production d’essence deparfumerie.

Aspects botaniques

Caractéristiques générales

Les plantes du genre Rosa sont des arbustes ou de petits arbrisseaux épineux au port dressé, pas très jolie, grimpant et parfois collant, atteignant en général deux à cinq mètres de haut. Rosa ×odorata nothovar. gigantea peut toutefois atteindre 15 mètres de haut3 dans son aire d’origine (Birmanie) et 10 mètres en culture en climat tempéré, tandis que des espèces naines, telle Rosa minutifolia ne dépassent pas les 75 cm de haut.

Tiges

Elles forment des tiges aériennes arquées, portant des aiguillons (ainsi que parfois les pétioles des feuilles). Ces aiguillons sont des excroissances de l’épiderme et finissent par tomber sur les tiges les plus âgées. La souche émet chaque année de nouvelles tiges. Certaines espèces sont très drageonnantes, telle Rosa rugosa, qui tend à former de véritables fourrés.

Feuilles

Les feuilles sont alternes, caduques (parfois persistantes), composées (à folioles opposées), imparipennées (avec une foliole terminale), présentant le plus souvent de sept à dix folioles au limbe elliptique acuminé, au bord denté. Elles sont munies de stipules à la base du pétiole. Ces stipules sont des appendices foliacés qui sont le plus souvent « adnés », c’est-à-dire adhèrent au pétiole sur leur longueur, et parfois libres, rarement absents. Leur forme est variable selon les espèces : entière, dentée, pectinée ou lobée.

Fleurs

Les fleurs à la corolle de couleur voyante, rose, rouge, jaune mais aussi blanche, sont groupées en corymbes de quelques fleurs, parfois réduites à une fleur isolée. Le réceptacle floral prend la forme d’un hypanthe, espèce d’urne qui contient les carpelles, dont les styles émergent par l’ouverture centrale resserrée, et porte à son sommet les autres pièces florales. Ce sont des fleurs simples, actinomorphes, en général de symétrie pentamère :

Le calice dialysépale est composé de cinq pièces de couleur verte. Les sépales peuvent être simples ou de forme plus complexe, lobés latéralement ;

La corolle dialypétale, à symétrie radiale, comprend en règle générale cinq pétales réguliers, caducs, à onglet étroit et au limbe étalé souvent échancré en forme de cœur. Rosa sericea et Rosa omeiensis, deux espèces chinoises apparentées, qui n’ont que quatre sépales et quatre pétales constituent une exception4,5. La corolle peut être « double » ou « pleine » par transformation d’étamines en pétales, du fait de mutations spontanées, conservée par sélection dans les formes cultivées ;

L’androcée est composé de très nombreuses étamines disposées en verticilles concentriques, généralement en nombre multiple de celui des pétales.

Le gynécée est formé de pistils séparés (polycarpe) et comprend de nombreux carpelles uniovulaires et libres (apocarpique). Les carpelles sont couverts de poils et portent un long style qui se termine par des stigmates ouverts au niveau des étamines au centre de la fleur. Les styles sont libres, sauf chez les espèces de la section des Synstyleae dont les styles sont soudés en une colonne qui émerge de façon proéminente au centre de la fleur. Chaque carpelle contient un unique ovule anatrope pendant6. Les nectaires attirent les insectes et favorisent la pollinisation, principalement entomophile.

Fruits

À maturité, ce réceptacle se transforme en un faux-fruit charnu, le cynorrhodon, souvent surmonté par les sépales desséchés. Celui-ci est arrondi, ovale ou piriforme, en général de couleur rouge ou rouge orangé, mais peut parfois être plus sombre, pourpre foncé à noir, comme chez Rosa pimpinellifolia. Il contient de nombreuxakènes, fruits secs indéhiscents contenant une seule graine issus de la transformation des carpelles. Chez de nombreuses espèces, en particulier Rosa canina (l’églantier) et Rosa rugosa (le rosier rugueux), les cynorrhodons sont très riches en vitamine C, dont ils sont l’une des sources végétales parmi les plus riches. Ces fruits sont consommés par les oiseaux frugivores tels que les grives et les jaseurs, qui contribuent ainsi à la dispersion des graines. Certains oiseaux granivore, comme les pinsons, consomment aussi les graines.

La principale modification observée chez les rosiers cultivés est la multiplication des pétales, qui sont en fait des étamines transformées.

Biologie

Les rosiers sont des plantes ligneuses pérennes qui peuvent survivre facilement plusieurs dizaines d’années, même si en culture il est fréquent de devoir les renouveler au bout d’une quinzaine d’année7. Cependant, l’églantier de Hildesheim (Allemagne) passe pour être le plus vieux rosier du monde. Cet églantier qui a survécu aux bombardements de 1945 aurait plus de 700 ans (400 ans attestés par les chroniques), mais son âge réel n’est pas connu avec certitude.

Origine et distribution

Les plantes du genre Rosa sont originaires des régions tempérées et subtropicales de tout l’hémisphère nord. On les trouve aussi bien dans le nouveau monde que dans l’ancien, où l’on peut distinguer deux grandes aires de répartition, l’Europe et le bassin méditerranéen d’une part, l’Extrême-Orient d’autre part. La zone de plus grande biodiversité pour ce genre est la Chine où se trouvent 95 espèces dont 65 endémiques. L’espèce la plus nordique est Rosa acicularis que l’on trouve notamment dans la forêt boréale et dont l’aire de répartition atteint le cercle polaire.

Ces plantes sont apparues il y a une quarantaine de millions d’années (Oligocène) ce qui est attesté par la présence de fossiles d’une espèce proche de Rosa nutkana trouvés dans l’Oregon (États-Unis).

La répartition des différentes sections du genre Rosa n’est pas homogène. Celle qui a la plus vaste distribution est la section des Cinnamomeae : elle est présente dans les trois continents (Asie, Europe, Amérique) sauf dans l’extrême ouest de l’Europe. C’est aussi celle qui présente la plus grande variabilité et à ce titre a probablement eu un rôle central dans l’évolution du genre.

Les espèces les plus anciennes seraient Rosa beggerianaRosa berberifolia (Rosa simplicifolia, jaune d’or) et Rosa spinossissima. C’est de Rosa beggeriana qu’auraient dérivé Rosa caninaRosa acicularis et sa variété fille Rosa alpina qui sont elles-mêmes très anciennes. Rosa beggeriana et Rosa berberifolia cohabitent toujours dans le Xinjiang en Chine.

Les espèces indigènes d’Europe sont, dans l’état actuel de nos connaissances, Rosa caninaRosa rubiginosaRosa villosaRosa arvensis et Rosa pimpinellifolia ‘spinosissima’.

Les espèces les plus récentes, les plus évoluées avec leurs styles soudés en colonne, sont celles de la section des Synstylae. Toutefois, d’un point de vue phylogénétique, cette section, dont la distribution se caractérise par des aires disjointes en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, pourrait regrouper artificiellement des formes spécialisées d’autres sections.

source texteWikipedia
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hotos : © Jan Michael, rucher école Villa le Bosquet