Les essaims d'abeilles naturels - enruchement

C’est de saison, l’essaimage. Malgré un printemps très tardif, et donc des abeilles en retard dans leur développement, les essaimages ne vont pas tarder. On nous signale même déjà quelques départs d’essaims, il est grand temps donc de s’en occuper.
Dans nos ruches, le premier signe annonciateur reste donc l’arrivée des mâles, très visibles lorsqu’ils volent devant la ruche. Si l’on observe la présence de cellules royales en bas des rayons, alors c’est sûr, l’essaimage va avoir lieu.
Dans ce cas, fermer cette ruche, la mettre deux nuits en cave et la ressortir ensuite, à son emplacement définitif. Les avis divergent sur la nécessité ou non de nourrir ce jeune essaim. C’est de toute façon obligatoire si le temps se met au mauvais et que ces abeilles ne peuvent pas sortir pour se nourrir. L’essaimage par tapotement est le plus facile car le moins risqué. Si la colonie souche ne l’avait pas encore commencé, le départ de la reine va déclencher un élevage d’une nouvelle reine à partir d’une larve de moins de trois jours, et la vie continue. Vous pouvez également essayer de poser des ruches pièges, à savoir deux éléments Warré sur un plancher plein et à l’entrée réduite au tiers, posée à 1,50m du sol minimum, exposée et orientée plein sud. Rendre cette ruche attractive n’est pas compliqué, de la vieille cire, de la propolis, de la mélisse ou des attires-essaims du commerce, pour badigeonner l’intérieur de la ruche et favoriser ainsi la colonisation de cette ruche par un essaim sauvage. Si une colonie s’installe, mettre alors cette nouvelle ruche dans le rucher.
Avant les essaimages, il faut donc être pourvu d’une ruche vide pour la peupler. Pour vous aider, nous avons mis en ligne une petite vidéo montrant comment assembler une ruche Warré à partir des kits que nous vous proposons. Ces kits sont disponibles chez nous, ou peuvent être expédiés par la poste. La période des essaimages est un moment clé de l’année apicole, espérons qu’il vous soit propice. Si vous avez la chance de trouver un essaim accroché à une branche, petit rappel: Aussitôt l’arroser, pour le fixer le temps d’aller chercher une boîte ou un carton, faire tomber les abeilles dans cette boîte et les verser ensuite dans la ruche. Attention, il est dit et c’est vrai qu’un essaim n’est pas agressif, et qu’il ne pique pas. Par contre, s’il est là depuis quelque temps, les réserves stockées dans les jabots sont vides, et elles peuvent alors piquer. Vigilance donc, et protection obligatoire, cela rassure et évite de prendre des risques inutiles. texte : Olivier Duprez, formateur et apiculteur en ruche Warré |
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