Les essaims d'abeilles naturels et leur capture

Une double grappe d'essaims
Une double grappe d'essaims sur une branche d'arbre dans notre jardin

L’essaimage est pour les abeilles le moyen naturel de se reproduire. C’est un besoin naturel des abeilles contre lequel l’apiculteur ne peut que difficilement lutter. Il est donc préférable d’en être conscient et de l’accompagner attentivement plutôt que de le combattre. Lors de l’essaimage, la moitié de la colonie d’abeilles quitte la ruche d’origine avec l’ancienne reine pour aller construire une nouvelle colonie dans un autre endroit. Les jeunes reines sont prêtes à naître. Pour les féconder, il faut qu’il y ait des mâles qui ne naissent qu’au printemps et qui sont ensuite retirés du nid par les abeilles à l’automne, puis meurent.
Depuis un certain temps, la colonie a élevé des mâles au printemps afin que la reine puisse être fécondée plus tard dans les airs, à haute altitude, dans un lieu de rassemblement de faux bourdons….

Dans nos ruches, le premier signe annonciateur reste donc l’arrivée des mâles, très visibles lorsqu’ils volent devant la ruche. Si l’on observe la présence de cellules royales en bas des rayons, alors c’est sûr, l’essaimage va avoir lieu.

Grappe d'essaims sur un châtaignier

Il est possible d’anticiper le départ d’un essaim d’abeilles en réalisant un essaimage artificiel comme le font les apiculteurs professionnels pour s’assurer de la reproduction d’une colonie d’abeilles, mais il s’agit d’une intervention non naturelle dans le mode de vie d’une colonie d’abeilles et nous ne la pratiquons pas. 

Les apiculteurs urbains doivent procéder ainsi pour éviter que les essaims d’abeilles ne s’installent dans le voisinage des habitations et procèdent de la manière :

 Avant que l’essaimage ait eu lieu, prévoir une ruche vide à deux éléments. Lors d’une belle après-midi, quand les butineuses sont dehors, mettre un élément vide sur la ruche souche, enfumer à l’entrée et taper sur les côtés pour faire monter les abeilles et la reine dans l’élément supérieur, que l’on pose ensuite sur un élément vide avec plancher. L’essaim est fait. Attendre plusieurs minutes: si les abeilles restent dans cette seconde ruche, et battent le rappel sur la planche d’envol, c’est sûr, la reine est là!

Un essaim naturel au rucher-école Villa le Bosquet du 7 mai 2013

 à Dans ce cas, la ruche est généralement fermée et placée pendant deux nuits dans la cave ou dans un endroit frais afin que les abeilles oublient l’emplacement de votre ancienne habitation. Les avis divergent quant à la nécessité ou non de nourrir le jeune essaim. C’est en tout cas une obligation lorsque le temps devient mauvais et que les abeilles ne peuvent pas sortir pour récolter le nectar, car la réserve de miel emportée suffit pour deux jours au maximum.
D’après notre expérience, un essaim naturel qui est sorti tout seul n’a pas besoin de quarantaine si la ruche mise à disposition est correctement installée et équipée pour les abeilles.

Si les abeilles n’étaient pas restées dans cette ruche, c’est que la reine n’était pas là. Elles vont immédiatement retrouver leur colonie d’origine, rien de grave donc. Recommencez donc, ou attendez quelques jours avant de réessayer.

L’essaimage par tapotement est le plus facile car le moins risqué. Si la colonie souche ne l’avait pas encore commencé, le départ de la reine va déclencher un élevage d’une nouvelle reine à partir d’une larve de moins de trois jours, et la vie continue.

Certains pensent qu’un tel essaim artificiel produit des reines plus faibles et a une influence négative sur la durée de vie et la résistance des reines.

La période des essaimages est un moment clé de l’année apicole, espérons qu’il vous soit propice. Si vous avez la chance de trouver un essaim accroché à une branche, petit rappel: Aussitôt l’arroser, pour le fixer le temps d’aller chercher une boîte ou un carton, faire tomber les abeilles dans cette boîte et les verser ensuite dans la ruche. Attention, il est dit et c’est vrai qu’un essaim n’est pas agressif, et qu’il ne pique pas. Par contre, s’il est là depuis quelque temps, les réserves stockées dans les jabots sont vides, et elles peuvent alors piquer. Vigilance donc, et protection obligatoire, cela rassure et évite de prendre des risques inutiles.

Text et multimédia : Jan Michael  / Rucher école Villa le Bosquet


voir notre page vidéos

Comment attirer un essaim d'abeilles dans une ruche !

Pour attirer naturellement un essaim d’abeilles dans un piège à essaim ou dans une ruche, il existe différentes possibilités.

Les caractéristiques d’un piège à essaim ou d’une ruche sont également déterminantes pour que les abeilles s’y installent.
D’après notre façon d’élever les abeilles et notre expérience, nous procédons ainsi.———–

Règle numéro 1 : un trou d’envol rond de 40 mm de diamètre, car cela correspond à une cavité d’arbre créée par les pics, où les abeilles aiment s’installer.
Règle numéro 2 et tout aussi importante : un cylindre d’environ 40 litres de volume, car c’est l’habitat préféré dont une colonie a besoin pour survivre de manière autonome sans l’aide de l’homme.
En effet, ce volume est plus facile à chauffer, même par de jeunes essaims plus petits, afin d’élever le couvain, ce qui est vital pour un nouveau nid d’abeilles

Règle numéro 3: un fond de trou d’envol fermé, si possible équipé de bois massif d’au moins 5 à 10 cm de hauteur.

Il existe encore d’autres règles, mais il n’est pas possible de les énumérer ici et elles seront expliquées et discutées en détail lors de nos cours pour débutants.

construction ruche bestower-warré
Fabrication d’un de nos pièges à essaim comme illustré dans la vidéo

 

Positionnez une ruche qui a déjà été habitée par des abeilles sur un support d’environ 2 mètres de haut ou un peu plus haut, par exemple sur le toit d’un garage ou d’une grange, ou encore mieux, attachez-la à un arbre.
Les abeilles sont des animaux d’altitude et vivent dans la nature de préférence dans des cavités d’arbres, loin du sol et des autres colonies d’abeilles, et recherchent d’abord de telles cavités de nidification.
L’apiculteur Tom Seeley a mené de nombreuses recherches sur le comportement des abeilles en essaim et a constaté qu’en plus de la hauteur préférée de deux à cinq mètres, la distance par rapport aux autres colonies d’abeilles (distance idéale d’environ 300 mètres) et l’intérieur d’une cavité de nidification sont des facteurs déterminants pour l’endroit où les abeilles préfèrent s’installer.

Mise en place d'un piège à essaims à notre domicile

 

 
 
 
 
 
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Ein Beitrag geteilt von Jan Michael Schütt (@rucherecole)

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