Pour élaborer le miel, les abeilles doivent d’abord sécher le nectar. Celui ci peut contenir 80% d’eau, le miel de 18 à 20% seulement.
Une fois le miel élaboré et prêt à être conservé, les abeilles operculent la cellule avec un bouchon en cire imperméable à l’air. Dans cette cellule fermée, le miel peut se conserver indéfiniment. Lors de la récolte, ce miel va être exposé à l’air, et il va se recharger en humidité puisqu’il est hygroscopique.
En apiculture naturelle, que ce soit avec la ruche horizontale ou avec la ruche Warré, la récolte se fait de façon douce, sans utiliser la force centrifuge de l’extracteur tournant à grande vitesse. Mais néammoins le miel est exposé à l’air, cela peut poser des problèmes si celui ci est humide.
Les conditions d’une bonne récolte sont donc de ne récolter que du miel operculé, ce qui est le cas si le bas des rayons de l’élément Warré l’est, et de travailler dans une atmosphère sèche, avec bien sûr des conditions d’hygiènes parfaites.
Il est parfois nécessaire d’utiliser un déshumidificateur dans la miellerie, surtout dans les régions où l’air est souvent humide. C’est notre cas en Normandie.
S’il y a un peu trop d’eau dans le miel, il pourra déphaser dans le pot. Il y a en fait, après cristallisation complète, séparation d’une phase solide en bas du pot et d’une phase liquide en haut. Le miel reste consommable, mais a perdu beaucoup de ses qualités.
Par contre, s’il y a trop d’eau dans le miel, il va fermenter dans le pot. Ce miel mousseux en fermentation n’est pas bon du tout.
Pour contrôler le taux d’humidité dans le miel, le réfractomètre est un petit appareil très facile à utiliser. Après l’avoir étalonné, il suffit de poser une goutte de miel sur le prisme, et de lire directement dans le viseur la teneur en eau de ce miel.
© texte et photos: rucher école Villa le Bosquet