Helleborus niger - plante mellifère
L’Hellébore noir, Ellébore noir ou Rose de Noël (Helleborus niger) est une plante acaulescente de la famille des Ranunculaceae. On l’appelle également herbe aux fous, pied de griffon, pied de lion, patte d’ours, rose de serpent ou pain de couleuvre. C’est la seule espèce de la section Helleborus. |
Histoire
Jadis, l’Helleborus niger , était considérée comme une plante magique associée à la magie noire. |
Caractéristiques
La sous-espèce macranthus, qu’on rencontre dans les Alpes juliennes (nord-est de l’Italie et région frontalière de la Slovénie), a des feuilles faiblement dentées, parfois légèrement bleutées, et de plus grandes fleurs (diamètre floral atteignant 9 cm). |
Culture
La rose de Noël n’est pas facile à cultiver. Elle pousse lentement et uniquement à mi-ombre en sol perméable, humifère et calcifère. Elle est sensible aux maladies cryptogamiques, qui provoquent des taches noires sur les feuilles. Lorsque l’infection est sévère, elle peut aboutir à la mort de la plante. Helleborus ‘Early Purple’, une sélection à floraison précoce de Helleborus orientalis subsp. abchasicus, est certainement à préférer à la « vraie » rose de Noël, car elle est de culture facile et, lorsque le temps est clément, elle fleurit dès la mi-décembre – donc à Noël. La rose de Noël, Helleborus niger, ne fleurit à cette période qu’à l’intérieur, en pots maintenus à température ambiante. À l’extérieur elle fleurit en général en février – mars. Quelques sélections à plus grandes fleurs ont été obtenues. ‘Potter’s Wheel’ a des fleurs mesurant de 10 à 12,5 cm de diamètre. ‘Marion’ est une sélection à fleurs doubles. |
Propriétés
Comme pour l’hellébore fétide, la présence d’hétérosides cardiotoniques n’est pas prouvée. En revanche cette plante contient des saponines et, surtout, elle est riche en ranunculine libérant, par hydrolyse, une lactone très irritante, laproto-anémonine. Cette espèce est plus riche en ranunculine que l’hellébore fétide, sa toxicité est donc plus grande (surtout le rhizome) ; mais là encore, les intoxications humaines sont exceptionnelles et le plus souvent limitées à des picotements des muqueuses buccales, des vomissements, des diarrhées… |
Usages
Folklore
Depuis le Moyen Âge, la fleur est placée dans certaines crèches. Elle symbolise la pureté et rappelle la légende à l’origine du nom de rose de Noël : la nuit de la naissance de Jésus-Christ, Madelon, une bergère gardant ses moutons, voit une caravane de bergers et Rois Mages traverser son champ enneigé pour aller offrir leurs cadeaux au nouveau-né. N’ayant rien à offrir, elle se met à pleurer. Un ange voit ses larmes sur la neige, les effleure et fait éclore son cadeau, une fleur blanche ombrée de rose : la rose de Noël. Au Moyen Âge, la plante s’appelait aussi aliboron, terme de l’ancien français issu lui-même du grec elleboros, folie. Considérée comme un remède universel contre la folie dès l’Antiquité, aliboron a pu être associé au nom de maistre pour désigner le médecin, puis le savant et enfin l’âne ou le « maître Aliboron », personnage ridicule car se mêlant de tout2. |
Utilisations médicinales
Dès l’Antiquité, elle est utilisée contre la goutte, certaines paralysies, la démence ou la folie3,4. En fait, ces propriétés ont été confondues avec l’Hellébore blanc, c’est-à-dire le Vératre blanc. La rose de Noël est très toxique par desglucosides comme l’helléborine et l’helléboréine. extrait texte : Wikipedia photos : © Jan Michael, rucher école Villa le Bosquet
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