Une ruche Dadant classique a été transformée par notre équipe pour ressembler à l’habitat naturel des abeilles : un arbre creux.
À l’intérieur de la ruche, un espace cylindrique entouré d’une épaisse couche de roseaux crée une atmosphère chaude et protectrice.
Il est maintenu par des anneaux de bambou et renforcé à certains endroits avec un peu d’argile, comme si la nature elle-même avait créé cet abri.
Un sol fermé et écologique, fait de lattes de palettes recyclées, ainsi qu’un toit ventilé avec un « coussin climatique », aussi appelé coussin Warré, entourent la colonie par le bas et par le haut. Ils aident à réguler la chaleur et l’humidité, un peu comme l’écorce d’un vieux chêne. Ainsi protégées, les abeilles ont besoin de beaucoup moins de miel pour garder le nid au chaud.
Au lieu des cadres Dadant habituels, de simples traverses soutiennent les rayons construits par les abeilles avec leur propre cire, sans feuilles de cire gaufrées. Les abeilles y suspendent librement leurs délicates constructions et se développent vers le bas, comme elles le font dans une cavité d’arbre naturelle depuis des millions d’années.
Avec un volume d’environ 40 litres – selon les recherches de Thomas Seeley, la taille idéale pour une ruche libre – cette ruche Dadant transformée devient à la fois le berceau des essaims et une source de miel naturel et pur.
Quand la colonie est forte, elle construit vite et récolte beaucoup de nectar. Grâce aux fenêtres d’observation à l’arrière, on peut alors admirer les rayons remplis de miel doré. C’est le moment idéal pour installer un petit hausse à miel afin de récolter plus tard une petite partie de ce trésor.
Mais l’essentiel reste toujours réservé aux abeilles. Dans une ruche de biodiversité comme on l’appelle aussi, la récolte n’est jamais une fin en soi, mais un partage discret : on ne récolte que pour nos propres besoins, environ 9 kg de miel au printemps, assez pour se faire plaisir, sans jamais forcer ni nourrir artificiellement les habitantes de cette ruche qu’on a développée.